Le secteur couvert par le nettoyage de la forêt se situe dans un périmètre au cœur d’une Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique ou ZNIEFF de 690 hectares.
Ce dernier « poumon vert » entre Cannes et Grasse a fait l’objet d’un inventaire citoyen, initié en 2011, sous la direction du Conservatoire d’espaces naturels de Provence Alpes Côte d’Azur – CEN PACA dans le but de préserver ce patrimoine naturel.
Qu’est ce qu’une Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) ?
C’est une portion du territoire dans laquelle les experts scientifiques ont identifié des éléments remarquables du patrimoine naturel. Une ZNIEFF est :
– Une zone d’intérêt écologique, participant au maintien des grands équilibres naturels,
– Une zone d’intérêt faunistique et floristique, constituant le milieu de vie et l’habitat naturel d’espèces
animales et végétales rares et caractéristiques du patrimoine naturel régional.
L’inventaire des ZNIEFF est l’outil national d’identification des zones écologiquement les plus remarquables. Il est dirigé par le ministère en charge de l’environnement, sous la responsabilité scientifique du Muséum national d’Histoire naturelle, coordonné dans chaque région par la Direction Régionale de l’Environnement (DIREN)
Chaque ZNIEFF comprend un périmètre et un bordereau détaillant les espèces et habitats déterminants et explicitant la délimitation. Cet inventaire permet la prise en compte du patrimoine naturel remarquable, c’est un des éléments majeurs de la politique de protection de la nature. Il doit être consulté dans le cadre de projets d’aménagement du territoire (document d’urbanisme, création d’espaces protégés, élaboration de schémas départementaux de carrière….).
Fiche de la Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique de Mouans-Sartoux : https://inpn.mnhn.fr/docs/ZNIEFF/znieffpdf/930012587.pdf
On y apprend que dans cette zone se développent les séries de végétation appartenant à la silice, au calcaire et à l’eau. Les biotopes sont très diversifiés et de nombreux stades de végétation sont observables. Parmi les espèces patrimoniales, on trouve l’Isoète de Durieu et la Linaire grècque dans les bas fonds inondables, la Scolopendre dans les ravins humides, l’Epiaire d’Héraclée , la Canche de Provence, la Malope fausse-mauve dans les pelouses ou friches.
Ces massifs forestiers abritent un patrimoine faunistique d’un intérêt assez marqué. Il comprend 17 espèces animales d’intérêt patrimonial dont six espèces déterminantes.
Quant aux insectes patrimoniaux, le secteur en question présente un très fort intérêt patrimonial. Les coléoptères sont représentés par le Charançon, espèce déterminante de coléoptères d’affinité méditerranéenne, très rare et très localisée, endémique des départements du Vaucluse, du Var et des Alpes-Maritimes, la forêt de Pégomas constituant l’unique station du département pour cette espèce.
Retrouvez les photos de la faune et la flore de cet inventaire sur le très beau site de Gérard Pelissier : http://gp.nature.free.fr/gp.php
Sources :
http://www.paca.ecologie.gouv.fr
Inventaire national du patrimoine naturel
http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr/
ZNIEFF, mode d’emploi